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Ce n'est pas facile de réapprendre à vive - LOSIAN

MessageSujet: Ce n'est pas facile de réapprendre à vive - LOSIAN Ce n'est pas facile de réapprendre à vive - LOSIAN EmptyVen 9 Nov - 22:40





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Le temps était au beau fixe, cela aurait du me réjouir, qui n'aime pas le soleil. Ni trop chaud, ni trop froid, de quoi apprécier cette fin d'année. Hélàs mon coeur n'y est pas. J'ai toujours aimé la nature, prendre mon temps en me promenant dans les bois, lire sur le coin de la fenêtre. Ici je ne suis pas déçue, le lieu est magique, des chevaux, des vaches, la foret, les collines. Si ça avait été enfin je me serais damnée pour vivre ici. Cependant, aujourd'hui tout semble amer et ce beau soleil ne change rien à ma maurosité. Depuis l'accident j'ai l'impression d'avoir perdu une partie de mon âme. Chaque nuit je revis cette scène, je me vois tenter de tirer le cheval de Mary pour l'éloigner de la route et à chaque fois le camion met fin à mon cauchemar. Bien des fois je me suis demandée ce que j'aurais pu faire pour changer la situation. Peut être aurais je du mettre pied à terre, tenter quelque chose d'autre pour nous sauver toute les deux. Mais je n'ai pas réussi et j'ai finalement eu beaucoup plus de chance qu'elle, je suis la seule à en être revenue. Neverland n'est plus qu'une ombre, je me demande ce qui m'a poussé à le garder mais je m'en veux aussitôt de penser ainsi. Ce cheval m'a tant donné, je ne peux tout simplement pas l'abandonner. Non... il sera ma ressurection. Du moins c'est ce que j'ose espérer. Mais pour le moment je ne me vois pas vraiment m'occuper de lui. Je suis incapable de m'occuper de moi. Le fauteuil est une vraie difficultée, surtout dans un ranch. "C'est bon pour aujourd'hui" Je grimace une dernière fois tandis que le kiné me repose sur mon fauteuil. La réeducation se poursuit à domicile, il parrait que je fais des progrès mais je ne le remarque même pas. Des progrès? Pour quoi faire? Ma seule raison de vivre se trouve dans un rond de longe, il est effrayé au moindre bruissement de feuilles et je crois qu'il me deteste pour l'avoir sorti ce jour là. Never n'a jamais eu peur de rien et aujoud'hui il a peur de moi, la pire des épreuves. Ce cheval m'a toujours tenu, il a toujours été ma béquille, mon envie d'aller plus loin et d'une certaine façon j'ai l'impression qu'on vient de me l'enlever. J'ai toujours détesté être comme ça, j'ai toujours cherché à allant de l'avant à ne jamais me laisser abattre, mais là je me sens totalement seule. Mes parents me voient comme une espèce d'handicapé qui a ruiné sa vie, les "amis" ont disparu et j'ai bien l'impression de ne pas être la bienvenue dans ce ranch. Cependant je ne peux pas leur en vouloir, je ne suis pas des plus sympathique, ils ont quand même l'air à part. Et pour moi, tout est nouveau ici, j'ai l'impression d'être une sorte de point noir dans un manteau neigeux. Après avoir remercier le kiné, je finis par me décider à sortir. Il me faut pas mal de temps pour ouvrir la porte, sortir, refermer. Se rendre aux écuries est un parcour du combattant. Par chance je tombe sur un garçon qui doit avoir environ mon âge et qui me propose de m'amener à l'intérieur. J'accepte de toute façon, je ne suis pas vraiment en position de refuser. "Merci" Presser il s'éclipse me laissant de nouveau seul face à ma nouvelle vie. Je cherche Never mais je sais bien qu'il n'y a bien peu de chance que je le trouve ici. Mon regard fini par se poser sur une jolie ponette, une welsh A, du moins à mon avis. "Salut toi" La jument lève la tête avant de s'approher, la porte de son box est ouverte, une simple longe lui sert de barrière. C'est parfait ça me permet de m'approcher et je dois dire que tout cela m'avait manqué. L'odeur, la chaleur, tout ça. Après tout ce n'est surement pas si mal d'être dans un ranch, bien mieux que de rester chez soi à ne rien faire et à se lamenter.
MessageSujet: Re: Ce n'est pas facile de réapprendre à vive - LOSIAN Ce n'est pas facile de réapprendre à vive - LOSIAN EmptySam 10 Nov - 13:21





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Le travail avec les chevaux faisait parti du quotidien de Losian, et ce depuis bien des années. Il avait vu bien des cas, mais pour le moment il n'avait encore jamais vu un animal aussi traumatisé que son nouveau patient. Il était pour l'instant inapprochable, il avait une peur bleue des hommes, des bruits... Bref, de tout. Cela allait donc certainement prendre beaucoup de temps avant que le cheval ne puisse regagner confiance. Et la plus grande partie du travail allait certainement être de le faire de nouveau accepter le contact des hommes. Certains considéraient qu'il fallait obliger le cheval à accepter, avec la méthode Mounty Roberts par exemple. Enfermer le cheval dans un rond de longe et l'obliger à courir jusqu'à ce qu'il accepte sans brocher qu'on l'approche. C'était soit disant 'naturel' puisque dans les troupeau, il arrivait qu'un des jeunes soit 'puni', que la jument dominante l'oblige à rester à l'écart du troupeau jusqu'à ce qu'il montre des signes de soumission. Mais Losian a toujours détesté cette méthode, tout simplement parce qu'on forcait le cheval, on ne lui laissait pas de choix. Dans la nature, être chassé du troupeau est la pire des choses, les chances de survie d'un tel animal sont extrêmement faibles. Et jouer sur cet instinct de survie de l'animal, à le faire céder uniquement par crainte n'était pas vraiment une méthode qui lui plaisait. Non, si on voulait vraiment arriver à quelque chose, l'animal devait tout simplement choisir lui-même de collaborer. Bien sûr, ce n'était pas aussi simple que cela. Disons que l'éducation d'un cheval est un peu comme l'éducation d'un enfant : quand on lui demande quelque chose, il a toujours le choix de refuser. Mais dans ce cas, il y avait des conséquences. Pas de coups, rien de vraiment grave, juste assez pour lui faire comprendre que s'opposer ne servait finalement à rien. Par exemple lorsque vous changez les chevaux de près et qu'un d'entre eux ne veut pas se faire attraper, et bien, il restait seul sur le près, tandis que ses compagnons étaient sur leur nouvelle pature. On retentait par la suite de rattraper l'animal à des intervalles réguliers, et en général ils cédaient rapidement, comprenant que cela ne servait à rien de se rebeller, si ce n'était que de rendre la situation désagréable à soi-même. La ce n'était qu'un exemple précis, mais c'était la manière dont Losian éduquait ses chevaux depuis près de 10 ans, et autant dire que cela portait ses fruits. Mais avec son nouvel arrivant, il allait devoir procéder avec plus d'attention.
Et pour une fois, contrairement à ses habitudes, Losian avait décidé d'intégrer la propriétaire à son travail. Pour dire vrai, il aurait certainement préféré être seul, mais il faisait des efforts. Pas pour elle, mais pour le cheval puisqu'il avait l'impression qu'elle pourrait bien se reveler d'une grande aide. Un seau emplie de nourriture, il se mit donc à la recherche de la jeune femme qu'il trouva rapidement dans les écuries. "Viens, on va aller voir Neverland" A vrai dire, ce n'est pas vraiment une question, puisqu'il finit par pousser la chaise roulante en direction de la sortie. Neverland est sur un paddock éloigné, loin des gens, loin de tout bruit inquiétant. Pour le moment, il avait besoin de calme, et il allait falloir y aller petit à petit pour l'habituer de nouveau à une vie normale. D'abbord il devait accepter la présence de Losian, sinon il ne pouvait pas vraiment lui aider.

MessageSujet: Re: Ce n'est pas facile de réapprendre à vive - LOSIAN Ce n'est pas facile de réapprendre à vive - LOSIAN EmptySam 10 Nov - 14:41





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Passionnée depuis mon plus jeune âge par les chevaux, j'ai toujours aimé observé le monde assise sur le don d'un fier destrier. Qu'importe qu'il soit beau ou pas, ce que j'aime chez les chevaux, c'est leur présence, ce caractère sauvage mis au service de l'homme. Un cheval est gentil par nature, il a tant de fois l'occassion de vous ejecter et pourtant, le plus souvent il restera posé, tout simplement parce qu'il vous fait confiance et qu'il sait que vous êtes un ami. J'aime les chevaux, je les vénère. Ils sont pour moi, une véritable bouée de sauvetage et je crois que je n'ai toujours pas accepté ce qui m'est arrivé. J'aime monter à cheval mais j'étais aussi une fervente admiratrice du travail à pied. L'éthologie est une pratique qui commence à prendre de l'ampleur et comme tout le monde j'y ai touché. Je crois d'ailleurs que ça nous a bien aidé tout les deux, de cette manière on se comprend mieux. C'est un moyen qui m'a permis de voir mon cheval sous un autre angle. Mais aujourd'hui j'ai l'impression que tout mon travail a été vain, comme si le lien qui nous unissait s'était brisé. J'ai l'impression d'être la fautif. Comme s'il m'en voulait pour lui avoir fait ça, pour l'avoir sorti ce jour là. Et la vérité c'est que je m'en veux. Ce cheval c'est toute ma vie, et je crois que je serais capable de le relacher dans un troupeau sauvage pour qu'il puisse vivre heureux et en paix. Mais le problème c'est qu'il est désormais incapable de vivre en troupeau. Je connais les chevaux et je sais qu'il est trop marqué pour en faire partie, il est trop agressif, il serait ferait démondé aussi vite qu'il rentrerait à l'intérieur. D'un autre côté je n'ai pas envie de le voir toute sa vie dans un paddock à être effrayé par la moindre feuille. Mais non, je ne regrette pas mon choix, tant que son coeur bat, il est hors de question que je l'abandonne, lui ne m'a jamais abandonné, même lors de l'accident, il était là. Il n'a pas fait d'écart...
Perdu dans mes pensées, je n'entends même pas Losian arriver. Je ne connais rien de cet homme. Il est un peu plus agé que moi, son look est un peu passé. Du moins il est bien habillé pour un ranch, mais ça change des personnes que je rencontre. En fait, je ne lui ai pas vraiment parlé, je ne sais pas quel âge il a. La seule qui m'en a parler c'est sa mère, elle semble assez proche de moi. Ou du moins, elle a assez pitié de mon cas pour tenter d'être sympathique, mais je déteste cette pitié, elle me rend encore plus faible. Oui, je suis faible mais je suis toujours en vie et il y a finalement pire que moi. "Heu...ok" De toute façon je crois que je n'ai pas vraiment le choix. Instinctivement, je fais la moue. D'une nature, pas vraiment sociable, je n'aime pas du tout qu'on me prenne pour m'amener sans me demander mon avis. Surtout que je n'ai pas la possibilité de fuir, je suis complètement diminuée, et je suis fatiguée que l'on me pousse toujours. Cependant, je reste silencieuse, il a surement d'autre chose à faire que réfléchir à la psychologie d'une ado handicapée. Je suis même sure que ma présence lui déplait et qu'il a d'autre chose à faire que de s'occuper de mon cheval complètement maboul. "Comment va t'il?" Je ne parle pas vraiment du côté psychologique, je sais que ça ne va pas du tout. Mais l'accident ne l'a pas laissé indemne , sa tête est affreusement abimé, sans parler de son poitrail et je crains toujours une infection, et même si les antibiotiques sont devenus ses meilleurs amis, je reste tout de même méfiante. Je n'ai jamais vraiment pris le temps de remercier Losian, alors vu que dans ce pays c'est surement le seul qui semble prêt a m'aider, même si on le paie pour ça, je crois que ça me fait plaisir, d'une certaine façon. Car je le sais très bien, le seul moyen que je retrouve un gout à la vie, c'est ce cheval.... Je ne serais bien que quand il sera bien, on marche ensemble, et ce depuis toujours. "Je voulais vous remercier pour vous occuper de lui, je sais que beaucoup pense que j'aurais du le faire abattre, mais c'est bien plus qu'un cheval pour moi... Enfin... merci"
MessageSujet: Re: Ce n'est pas facile de réapprendre à vive - LOSIAN Ce n'est pas facile de réapprendre à vive - LOSIAN EmptySam 10 Nov - 21:29





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Losian n'était pas vraiment doué en ce qui concernait les relation inter-humaines. Disant qu'il était parfaitement en mesure de se montrer doux, attentif même, mais il ne le faisait que rarement. Il s'entendait bien plus avec les équidés. Ils étaient plus faciles à comprendre, et surtout dénoués de vice. Il n'appréciait donc pas vraiment la présence de la jeune femme. Non pas qu'il avait vraiment quelque chose contre elle, il préférait juste sa solitude. Il n'aimait pas devoir travailler avec quelqu'un qui regardait par dessus de son épaule. Mais il avait l'impression que dans ce cas, il arriverait à bien plus avec la jeune femme à ses côtés. Après tout, elle le connaissait depuis bien des années, elle avait du avoir sa confiance, et même si en ce moment elle était incapable de faire confiance aux hommes, quelque chose lui disait que le cheval et la fille s'entraideraient à guérir même si cela allait prendre du temps. A vrai dire, Losian ne s'était pas vraiment interessé à Ewa, elle n'était qu'une cliente et lui avait que rarement adressé la parole. Il faisait parti des personnes qui n'aimaient pas parler, mais de toute manière, sa mère semblait avoir pris ce rôle puisqu'elle ne passait que trop de temps à parler avec la jeune femme, à la plaindre à cause de ce qui lui est arrivé. A vrai dire, oui, c'était grave ce qu'elle avait subi, triste même, mais il n'allait certainement pas la plaindre. Elle devait s'en sortir elle-même, et ce n'était certainement pas en passant son temps à sentir la pitié de tout le monde, ou de s'apitoyer sur son sort. Non, il lui parlait comme il parlait aux autres, sans exception. Le seul changement, c'était qu'il poussait son fauteuil, peut-être parce qu'il voulait aider la jeune femme, mais aussi parce que de cette manière, ils arriveraient plus vite à destination. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, Losian n'était pas vraiment quelqu'un d'égoiste. Il était capable de beaucoup donner, mais il ne le faisait pas pour tout le monde. Par exemple, il ne pouvait pas aider à la jeune femme. Il peut aider le cheval, mais elle doit réussir à se resaisir elle-même, à prendre sa vie en main. En parlant du cheval... A vrai dire, il aurait aimé dire autre chose. "Aussi bien qu'il puisse être" Le cheval était en mauvaise condition, les plaies commencaient à guérir, mais comme personne ne pouvait l'approcher pour le moment, elles ne pouvaient pas être lavées, si bien qu'il fallait miser sur les antibio qui pour le moment semblaient faire leurs effets. Seul point positif, c'etait qu'il prenait doucement du poids. A son arrivée, il avait été d'un maigreur affligeante. Mais comme il sursautait à chaque bruit, il était bien loin d'avoir un poids normal. Mais la maigreur était le moindre des problèmes. Il garda ca pour lui. Losian n'était pas vraiment un homme très bavard, si bien que c'était la jeune femme qui faisait la discussion. C'était touchant comment elle parlait de son cheval, mais pour le moment, elle n'avait pas vraiment besoin de le remercier. Pour le moment, il n'avait pas encore beaucoup fait, et le travail avec le cheval allait certainement encore prendre un certain temps. "Attends avant de me remercier." Entre temps, ils étaient arrivés à proximité du près, si bien que Losian se tue. Il emmena la jeune femme à un coin du près, à l'extérieur de la clôture. Vu son état, elle était incapable d'éviter assez rapidement le cheval, alors autant ne pas la mettre en danger. Gardant un oeil sur le cheval, Losian entra dans le près pour y déposer le seau à quelques mètres de la clôture. Le cheval était au fond du paddock, gardant le plus de distance possible avec les deux humains. Une fois le seau posé, le jeune homme ressortit du près et s'accouda sur la cloture en bois non loin d'Ewa. L'exercice était simpliste, il voulait simplement que le cheval s'approche assez d'eux pour atteindre le seau. Lui réapprendre doucement qu'il n'y avait pas de danger provenant d'Ewa, ni de Losian.
MessageSujet: Re: Ce n'est pas facile de réapprendre à vive - LOSIAN Ce n'est pas facile de réapprendre à vive - LOSIAN EmptySam 10 Nov - 22:01





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Ma vie tournait depuis ma plus tendre enfance autour des chevaux. Si bien que je restais tout de même quelqu'un d'assez associable. Bien sur, j'avais des amis, mais il se comptait sur les doigts de la main. Un soupire s'échappa de ma bouche en pensant à mes amitiés, automatiquement je pensais à Mary. J'avais eu la chance de survivre, elle n'avait pas eu cette chance, elle était tombée et elle ne s'était jamais relevée. Nos ballades étaient pourtant régulière, chaque semaine, qui pleuve ou qui vante on trouvait toujours le temps de sortir à cheval pour parler. Ce jour, elle m'avait parlé d'un garçon qu'elle avait rencontré. On s'entendait très bien tout les deux, les deux doigts d'une main. Mais nous étions différente. Mary était capable de se faire des amis en une soirée, moi il me fallait des mois. Elle était aussi beaucoup plus séductrice que je ne l'étais. Mon charme était équivalant à celui d'un poisson rouge. Or quand Mary rentrait dans la classe, dans une pièce, on ne voyait qu'elle. Les mecs, elle les collectionnait. C'était sa grande passion après les chevaux. Pour ma part, j'observais ses histoires de loin, se demandant bien ce qu'elle pouvait ressentir avec toutes ses histoires de coeur. J'étais du genre idiote, dans mon esprit l'amour durait toujours et le premier serait le dernier. Je savais parfaitement que c'était idéaliste et tout simplement utopique, mais finalement, je n'arrivais pas à m'en détacher. Bref, de toute façon, vu mon état, je risquais de faire plus pitié qu'envie. J'acceptais mon handicap, j'étais obligé de faire avec, mais j'avais du mal à accepter que plus jamais je ne pourrais monter à cheval. Certe, ce n'était pas sur, j'avais la possibilité de remarcher, je devais attendre, mais rien n'était sur. Les médécins ne se prononçaient pas, ils laissaient faire le temps.
J'étais finalement assez soulagée de ne pas être chez moi. Ma mère me couvait, elle m'empêchait de respirer. Je n'étais pas non plus une incapable. je mettais du temps mais j'arrivais à me débrouiller. C'est vrai que j'appréciais la mère du dresseur, elle m'apportait à manger, tenter de me faire la conversation. J'attendais ces visites, tout simplement parce que me changeait de mon train train habituel. Et puis a part les plats congéles, j'étais incapable de me faire à manger. Le chalet n'était pas amménagé, la cuisine était trop haute, je m'étais juste contente de mettre une petite table pour manger à ma hauteur et le micro-ondes assez bas pour le faire fonctionner. Alors quand elle m'apportait ses fabuleuses raviolis, je n'allais pas dire non. Je refusais pourtant catégoriquement de me joindre à eux pour manger, jugeant que ce n'était pas ma place. Et puis je détestais par dessus tout me sentir redevable et ils faisaient déjà beaucoup pour moi.
Quant au fils, et bien, son côté froid n'allait pas vraiment m'aider. Faire la conversatio n'était pas la chose la plus facile pour moi, mais j'essayais. Un sourire se posa sur mon visage à la vue du cheval taché qui se trouvait dans un coin. "Il a repri" Car oui, je suis bien incapable d'oublier son image, celle d'avant, quand il était encore chez nous. Maigre comme un clou, si maigre que j'avais eu peur qui ne survive pas au transport. Certe, son poil était toujours ternes, ses blessures semblaient toujours aussi grave, mais il était plus gros, et ça c'était une victoire pour moi. "Vous avez acceptez de le prendre, c'est déjà ça" Car oui... ma mère a appelé à de nombreux endroit et il est finalement le seul à avoir accepter un cheval avec un tel traumatisme. Dans le but de ne pas trop déranger Never, je décide de garder le silence, je sais que le calme est important, il faut lui laisser le temps. Mais je ne peux m'empêcher de grimacer quand je le vois bondir en avant à cause d'un lapin qui passe non loin de là. Automatiquement je remarque une boiterie à l'antérieur droite mais elle me semble plus légère qu'à l'époque.
MessageSujet: Re: Ce n'est pas facile de réapprendre à vive - LOSIAN Ce n'est pas facile de réapprendre à vive - LOSIAN EmptyDim 11 Nov - 13:07





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On disait bien souvent à Losian qu'il était associale. Sans doute que sa mère était la première à le critiquer sur ce point. Contrairement à beaucoup d'autres de son âge, il n'appréciait pas vraiment sortir. Ni parler avec des personnes qu'il ne connaissait pas. Il n'en voyait tout simplement pas l'intérêt. Sa mère lui avait reproché plus d'une fois qu'il était trop froid envers Ewa, qu'il devait avoir plus d'empathie pour elle. Sauf qu'elle le connaissait assez bien pour savoir que ce n'était pas vraiment pour blesser la jeune femme. Il était comme ca avec à peu près tout le monde. Il était capable de beaucoup de patience et douceur envers les équidés, mais envers les hommes, c'était autre chose. Pour lui, accepter la présence de la jeune femme était déjà pas mal, bien qu'elle ne devait certainement pas s'en douter. Il y avait qu'avec sa famille que Losian était plus ouvert, plus "bavard", mais il restait tout de même quelqu'un de solitaire. En tout cas, d'une certaine manière Ewa semblait avoir compris qu'il n'était pas du genre à apprécier qu'on lui parle non-stop. Peut-être que sa mère l'en avait averti, en tout cas cela ne l'étonnerait pas vraiment. Elle semblait tellement décidé à aider sa fille qu'elle lui avait sans doute prévu des "particularités" de son fils, comme elle aimait l'appeler. De toute manière, d'une facon ou d'une autre, cela n'avait pas vraiment d'importance. En tout cas ce qui rendait la jeune femme sympathique à ses yeux, c'était l'amour qu'elle portait à son cheval. Difficile de ne pas entendre son attachement et son soulagement quand elle constata qu'il avait repris. Que le cheval reprenne du poids, c'était déjà un petit pas dans la bonne direction. Mais il n'était que trop évident que le cheval était toujours gravement perturbé par ce qui lui était arrivé, et cela allait encore durer quelque temps. Sans doute qu'il allait être marqué pour le reste de sa vie, tout comme sa cavalière. Même si les blessures allaient guérir, les cicatrices allaient toujours être présentes. Le cheval n'allait jamais oublier, mais Losian espérait bien pouvoir lui apprendre à refaire confiance aux hommes, de reprendre goût à la vie. Et il ne voulait pas le forcer à faire ce qu'il désirait en l'obligeant à l'accepter comme chef comme beaucoup d'autres le feraient. Cela ne ferait que perturber plus l'animal. En tout cas, si Losian avait accepté de prendre ne charge l'animal, ce n'était pas par pure bonté de coeur, mais tout simplement parce que le ranch avait besoin de cet argent. Il aurait pu répondre à la jeune femme que le prendre ne signifiait pas qu'il réussirait, mais il ne voulait pas lui prendre son espoir. "Tu devrais commencer à me tutoyer, on va sans doute devoir passer pas mal de temps ensemble, et je ne suis pas bien plus âgé que toi" Sans doute que c'est la plus longue phrase qu'il lui adresse depuis leur rencontre. En tout cas, il allait faire de son mieux pour le cheval, et ils allaient bien voir où est-ce que cela allait les emmener. Silencieux, Losian se contente d'observer l'animal. Jamais il n'avait vu un animal aussi peureux, aussi craintif. Mais il ne voulait pas autant perdre espoir. Cela allait sans doute juste prendre plus de temps, c'est tout. Il finit par se tourner vers la jeune femme et lui demander à voix basse. "Qu'est-ce qui s'est passé au juste ? Tu n'as pas besoin de me le dire tout de suite, dis le quand tu te sentiras prête à en parler, mais je vais en avoir besoin pour mieux le comprendre" Tout ce qu'il savait finalement, c'était qu'il y avait eu un accident qui avait causé ces blessures, mais rien de plus. Mais il savait également qu'il ne pouvait pas forcer la jeune femme à tout lui raconter maintenant. Et si Losian avait une qualité, c'était bien sa patience. Il pouvait attendre autant que nécessaire.

MessageSujet: Re: Ce n'est pas facile de réapprendre à vive - LOSIAN Ce n'est pas facile de réapprendre à vive - LOSIAN EmptyDim 11 Nov - 14:00





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Au tout début quand ma mère m'avait largué dans ce ranch, je l'avais haïs, comment pouvait elle me laisser avec des inconnus? Moi qui avait une peur panique du monde et de la société humaine? Ma capacité à vivre en société était assez faible. Très faible. Aujourd'hui je me sentais finamement bien plus à l'aise ici que je l'avais été chez moi. Tout simplement parce que j'étais dans un endroit qui me ressemblait. Sans vraiment parler de mon attachement aux chevaux. Ce ranch était loin de tout. Loin de la ville, ville dans laquelle j'avais toujours vécu et j'avais toujours détesté ça. J'avais toujours rêvé de vivre dans ce genre d'endroit, ou on se lève en pensant chevaux et se coucher avec l'odeur du foin. Ouvrir la fenêtre et voir les chevaux broutaient paisiblement dans les bras. Rien de plus beau, voila qui me donne envie de sourire. Finalement, cet homme qui me donnait envie de partir en courant, commence tout doucement à m'intéresser. Non pas que j'ai une folle envie de lui tomber dans les bras, ce n'est pas mon genre, mais parce qu'il a un côté assez mystérieux. Et j'ai l'impression qu'il est aussi asociable que moi, enfin ce n'est peut être qu'une apparence. Sa mère, elle, semble tout a fait différente de lui. Mais je suis la première à savoir qu'on est souvent différent de nos parents, il y a qu'a voir ma mère et moi. On ne pourrait pas être plus différent.
Une fois de plus je respire à pleins poumons. On est bien ici, je prends plaisir à observer les chevaux qui se trouvent dans les près. j'ai toujours apprécié les chevaux américains, mais vu que j'ai commencé dans le complet, je n'ai jamais vraiment eu le temps de découvrir l'équitation américaine. Mais quand je vois les cavaliers passer sur le dos des chevaux, je n'ai qu'une envie être à leur place et partir au grand galop derrière les vaches,faire une sorte de transumance. Pour le moment c'était un peu hors sujet, j'étais incapable de tenir en selle, mais un jour peut être. Enfin de toute façon je devais aussi me mettre en tête que ma mère payait une somme considérable pour qu'on s'occupe de mon cheval. je n'étais donc pas là par invitation, mais tout simplement parce que j'étais une cliente comme les autres et un jour ou l'autre j'allais devoir dire adieu à ce petit paradis. Et vu la situation je n'allais surement pas monter à cheval avant des lustres. Bref, de toute manière, je n'étais pas là pour ça mais pour le bien de Never.
"Ok" Finis je par lui répondre après un long moment de silence ou plutôt d'observation. Je connais Never, je crois que je le connais mieux que personne. "Mon pauvre loulou.." a vrai dire je parle pas vraiment à Losian, mais plus à Never ou à moi même. Le voir comme ça est une vrai torture, mais pourquoi je l'ai sorti ce jour là. Si seulement je m'étais cassée une jambe avant d'arriver aux écuries. L'étalon frémit à chaque coup de vent, il nous observe mais bien souvent il se détourne de nous. On a l'impression qu'il ne nous percute même pas. Pourtant je suis sur qu'il nous voit, qu'il me voit, mais l'étalon ne bouge pas, si ce n'est quand il prend peur.
Parler de mon accident n'est pas chose facile, mais je sais très bien que je dois en passer par là. Après tout, ce n'est pas un secret et pleurer sur mon sort ne m'avancera a rien. Et si je me sens à l'aise avec Losian, c'est finalement parce qu'il ne me traite comme une handicapée, mais bien comme n'importe qui. "Never était un cheval de complet. Je l'ai eu jeune, on s'est formé ensemble, je n'ai jamais un cheval avec un tel mental de guerrier. Jamais un écart, jamais une hésitation. Je sortais régulièrement en ballade avec une ami pour lui changer les idées, il adorait ça. Ce jour là, il avait neigé, le cheval de mon amie a glissé, il est tombé et lui est tombé dessus. Quand il s'est relevé , il l'a tiré jusqu'a la route. Never a suivit, j'ai tenté d'attraper les rennes de son cheval. A ce moment là un camion est arrivé, c'était dans un tournant, il n'a pas pu freiné à temps. Never s'est pointé, et on s'est prit le camion... j'ai perdu connaissance sous le choc. Never lui s'est relevé... on l'a trouvé plusieurs heures après agonisant sous un pont, mais avec encore assez d'énergie pour tenir debout... et voila" Je reprends ma respiration. La scène vient tout juste de me revenir en tête, j'ai le regard un peu perdu dans le vague, surtout en pensant à Mary. "Ma meilleure amie est morte sur le coup, son cheval aussi. Avec Never on a eu plus de chance, on est encore là. J'ai pu le revoir, seulement 6 mois après l'accident. Il l'avais mis dans un box éloigné de tout les autres chevaux, il était complètement shouté. J'ai toujours refusé qu'on le pique, même si tout les vétérinaires me l'ont conseillé. C'était pas possible de le garder la bas, pas dans ce box fermé ou il ne pouvait même plus voir la lumière du jour. Alors on a fait des recherches, puis on est tombé sur vous. Au moins maintenant, il peut marcher dans l'herbe et se dorer au soleil" Piètre consolation, mais face au box miteux qu'il avait, c'était un vrai palace
.
MessageSujet: Re: Ce n'est pas facile de réapprendre à vive - LOSIAN Ce n'est pas facile de réapprendre à vive - LOSIAN EmptyDim 11 Nov - 16:34





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Sans doute que la vie de Losian pouvait paraitre bien ennuyeux aux yeux de certains. Après tout, pour beaucoup, il n'était "qu'un fermier", sans diplome, sans même avoir fini la High School. Il n'était pratiquement jamais sorti de chez lui si ce n'était pour des concours. Sinon le plus long voyage avait été dans le village voisin. Il n'aimait pas les villes. Celles-ci étaient bien trop étouffantes à son goût. ´Non, il était très bien au ranch, entouré de chevaux et de vaches. Et si on lui demandait s'il n'avait pas envie de faire quelque chose de sa vie, il répondrait que la vie qu'il avait était celle qu'il voulait. Pour lui, il avait toujours été clair qu'il reprendrait le ranch familial. Il a grandit dans ce milieu et n'a aucune envie de le quitter. C'était ici qu'il pouvait avoir la vie qu'il désirait, travailler en toute tranquilité avec les chevaux. Alors pourquoi partir ? Il avait beau se distinguer de la jeune femme sur bien des points, mais sur une chose, ils se ressemblaient : ils tenaient tous les deux autant aux chevaux. Certes, ils avaient des manières bien différentes de voir les choses, mais cela ne changeait rien finalement. La facon dont avait agit la jeune femme face à la ponette ou encore la manière dont elle parlait de son cheval ne prouvait finalement qu'elle y tenait énormement. C'était pour ca qu'il avait décidé de l'intégrer du moins un peu dans son travail avec ce cheval. Il sentait qu'il existait toujours un lien entre cheval et cavalière, même si pour le moment il ne pouvait pas vraiment s'exprimer. Et il sentait aussi que la jeune femme avait besoin de quelque chose à quoi s'accrocher. Elle semblait finalement aussi perdu que son cheval ou presque. Alors oui, il pouvait passer son temps à la plaindre, mais finalement cela ne changerait rien à la situation. Elle devait s'en sortir seule, trouver un moyen de cloturer avec le passé et apprendre à vivre avec. Mais ce n'était pas en s'enfermant dans sa chambre qu'elle allait y arriver. Au contraire, il trouvait qu'elle était bien plus énergique, plus vivante lorsqu'elle était avec les chevaux. Donc autant l'impliquer un peu, cela ne pouvait pas faire de mal. Pour le moment, le "travail" consitait uniquement à passer du temps avec l'animal, pour que celui-ci arrête lui-même de les fuir. C'était sans doute là le travail le plus long. Une fois qu'il tolérerait la présence de Losian, tout allait finalement devenir plus facile. Et quand il sera en meilleur état, il allait pouvoir aller au près avec les autres chevaux. Retrouver ses congénaires allaient certainement lui faire un plus grand bien. Mais avant, il allait devoir apprendre à accepter les hommes. Le troupeau vivait sur un près grand d'une dizaine d'hectares, autant dire qu'il n'allait pas y laisser ce cheval y poser sabots avant qu'il puisse être sûr qu'il puisse le rattraper en cas de problèmes. Sans parler que vu sa condition actuelle, il n'allait sans doute pas réussir à se faire une place parmi ses congénaires. Donc autant le laisser ici.
Sans dire un mot, Losian écoutait la jeune femme. Il savait que parler de ce qui s'était passé était un premier pas pour apprendre à vivre avec, mais ce n'était pas vraiment la raison pour laquelle il le lui avait demandé. Il n'était pas psychatre, et il était sans doute le dernier a pouvoir aider la jeune femme à surmonter son traumatisme. S'il avait demandé, c'était uniquement pour le cheval. La mère de la jeune femme ne lui avait dit que des bribes, uniquement qu'il y avait eu un accident. Elle n'avait même pas mentionné à quel point cet animal était dans un mauvais état. Rien qui lui aurait permis d'imaginer la brutalité de cet accident. A vrai dire, il ne savait pas vraiment quoi lui répondre. Que dire à une personne qui a vécu un tel accident ? On pouvait mal lui dire que tout allait s'arranger. Son amie était morte, elle peut-être handicapé à vie, quand au cheval... Et bien, personne ne pouvait le prédire. Il aurait pu lui rappeler que son cheval était certainement loin de profiter du soleil, mais il préférait s'en abstenir. Sur un point, il lui donnait raison. Le cheval était vraiment mieux ici. "je sais que ce n'est pas vraiment une consolation, mais je ferais de mon mieux pour Neverland" Voilà tout ce qu'il trouva à dire. Il n'avait jamais été vraiment doué avec les mots, donc il n'avait qu'à espérer que la jeune femme ne prenne pas mal ses mots. Il n'avait pas voulu être arrogant ou faire comme si ce qui s'était passé ne l'avaient pas touché. C'était juste qu'il n'avait pas la moindre idée de quoi dire dans ce genre de situations.

MessageSujet: Re: Ce n'est pas facile de réapprendre à vive - LOSIAN Ce n'est pas facile de réapprendre à vive - LOSIAN EmptyDim 11 Nov - 16:50





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Je savais bien qu'il avait accepté de s'occuper de mon cheval uniquement à cause de l'argent. C'était assez logique, mais j'étais aussi assez candide et assez rêveuse pour croire qu'il y avait plus que ça. Peut être qu'il souhaitait vraiment aider Never, après tout, tout le monde n'est pas si intéressé par l'argent dans ce monde? Quoique? C'est tout de même le cas de la plupart des personnes. En tout cas , ma mère en fait partie. Il n'y a toujours eu que son boulot dans sa vie, mon père et bien c'est pareil. Mes parents je ne les ai jamais vu très régulièrement, ils ont toujours été très pris par leur boulot. Leur agent me permettait heureuse de faire quelque chose qui me plaisait. L'équitation est un sport cher, très cher quand on veut se lancer dans la compétition. Alors d'une certaine façon, cet argent m'avait permis d'acquérir Never, de sorir en concours. Mais je n'avais jamais été couverte d'amour et j'étais loin d'être une gamine pourrie gatée. En fait je faisais tout simplement en peu tache dans le jeunesse new yorkaise et j'en avais toujours eu conscience. Mes parents avaient pas mal de connaissances, je me retrouvais donc souvent dans les grandes soirées mondaines ou je m'emmerdais royalement. La plupart des jeunes de mon âge, parlaient de Marques, des soirées tendances, de la mode. Face a eux, j'étais un peu un oiseau rare. Non, je détestais ce genre de discussion, après tout j'ai toujours été un peu garçon manqué et les questions maquillages sont plus du genre à m'endormir qu'a me passionnait. Du coup, j'ai rapidement laissé tomber ce genre de soirée au grand désespoir de ma mère qui me voyait déjà marié avec le fils de son meilleur ami avocat. N'importe quoi... La seule chose que je voulais c'était sortir de ce milieu d'apparence et Never m'avait permis de voir autre chose. Aujourd'hui, je n'avais évidemment plus vraiment ma place dans les boites de nuits, je risquais d'être génante avec mon fauteuil. Donc je revenais toujours à la même idée, j'étais finalement très bien dans ce ranch. D'ailleurs j'étais bien décidée à me rendre utile. Je pouvais toujours nettoyer des cuirs, préparer les rations des chevaux, panser la jolie ponette vu une peu plutôt. Faire quelque chose en tout cas. Parce que je risquais de devenir folle à tourner en rond dans mon petit chalet. Non j'avais envie de garder le contact avec les chevaux. J'étais dans un ranch alors autant en profiter. Certe, j'avais passé un paquet d'heures dans des écuries, mais l'ambiance du ranch était complètement différente, c'était plus paisible...
J'avais l'impression de me retrouver dans un film, ce genre de film ou les paysages sont magnifiques, ou tout est une poésie. Tout ça pour dire que finalement et malgré ma première impression plus que négative, je me sentais bien ici. Je n'ai pas vraiment parler de mon histoire, j'avais du mal avec l'idée de ne plus pouvoir marcher, ça restait présente dans mon esprit. Franchement à choisir, je préférais que mon cheval soit rétablit et que je reste dans mon fauteuil. C'était surement complètement idiot, mais j'aimais mon cheval, surement beaucoup trop, mais ce genre de ce sentiment ne se commande pas. Je laissais échapper un sourire, voyant bien qu'il devait être un peu perdu, cherchant surement ce qu'il pouvait me dire. Oui, notre accident n'était pas des plus heureux, c'était le cas de le dire. "La seule chose qui m'importe c'est qu'il aille mieux, alors je te fais confiance... Je ne sais pas si ça peut aider, mais il a toujours été difficile avec la nourriture. J'ai toujours rajouté du miel à l'intérieur, pas trop, mais un peu quand même, et des pommes, il adore les pommes... Il pétait souvent les clotures pour aller dans le verger remplie de pommiers." Car oui, c'était quand même une sale bête ce cheval. Toujours à trouver une solution pour sortir de son pré et pour aller faire le con n'importe ou mais surtout pas ou il devrait être. " Dit moi... heu.. en fait... je me vois pas vraiment rester ici sans rien faire... Donc si je peux aider... pour graisser les cuirs, préparer les rations, enfin faire quelque chose, ça serait pas mal... enfin je veux pas m'imposer, c'est juste que je n'aime pas vraiment l'inactivité..."
MessageSujet: Re: Ce n'est pas facile de réapprendre à vive - LOSIAN Ce n'est pas facile de réapprendre à vive - LOSIAN EmptyLun 12 Nov - 16:39





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Finalement la présence de la jeune femme était moins gênante qu'il ne l'aurait pensé. Elle semblait avoir compris qu'il ne fallait pas demander à Losian de faire la conversation, et qu'il était mieux de ne pas tenter de l'y obliger en posant sans cesse des questions. De toute manière, Losian était quelqu'un qui allait droit au but, sans faire dix-mille détour. Alors oui, parfois sa franchise pouvait être blessante, et il en avait conscience. Mais il savait aussi qu'il était toujours mieux d'entendre la verité que des mensonges. Il ne promettait jamais de réussir à s'occuper de tel ou tel cheval. Les animaux ne sont pas des robots, et personne ne peut prévoir ce qui va se passer. C'est un peu comme dans les relation humaines, parfois ca passe mieux, parfois moins bien. Donc oui, il allait faire de son mieux pour Neverland, mais il ne pouvait rien garantir. Il allait falloir attendre pour voir. En tout cas, il était sûr qu'au cours du temps, il arriverait à l'approcher. Il ne pouvait pas dire quand, mais cela finirait par arriver. Losian aimait son travail, il aimait le contact avec les chevaux. Mais il savait aussi qu'il ne pouvait pas se permettre de s'occuper de tel ou tel animal uniquement par plaisir. L'entretient du ranch demandait beaucoup d'argent, beaucoup plus que le ranch ne rejetait. C'était l'unique raison pour laquelle il acceptait de prendre des chevaux. Car pour dire vrai, il aurait certainement assez à faire même sans cela. Pour Losian, une journée normal commencait à 5h et se terminait au plus tôt à 7h du soir, bien qu'il ne soit pas rares qu'il ne rentre que plus tard. Entre nourrir les différents animaux, réparer les clotûres, travailler leurs propres chevaux, gérer les quelques poulinières, il y avait toujours de quoi faire. Sans bien sur parler de ses "patients" comme il aimait les appeler. La vie au ranch était une vie difficile, et sans doute pas faite pour tout le monde.
Ce n'est pas tous les jours qu'il a de la compagnie pendant son travail, et c'est certainement mieux comme ca. La jeune femme ne semble pas vraiment apprécier le silence, si bien que Losian soupire intérieurement. Mais connaitre les goûts de l'animal pouvait s'avérer pratique. Dans le seau, il y avait un mélange de pommes, carottes et bien sur de granulés. Peut-être que la prochaine fois il allait penser à rajouter un peu de miel comme le suggérait la jeune femme, cela ne pouvait pas faire de mal au cheval. Quand à aider sur le ranch... A vrai dire, Losian y a déjà pensé à l'intégrer un peu plus, mais pour le moment, il avait encore hésité à le lui proposer. Mais puisqu'elle en parlait, autant lui donner quelque chose à faire. Bien sûr, elle ne pouvait pas vraiment aider à nettoyer les boxs, mais de toute manière, la plupart des chevaux restaient jour et nuits sur les près. "Si tu veux vraiment aider, tu peux t'occuper d'Enola." C'était la petite ponette qu'elle avait caressé dans les écuries quand il était venu la chercher... Un de ses patients donc il s'occupait depuis quelques temps déjà. Et même si le travail avec l'animal était quasiment terminé, les propriétaires l'avaient laissé ici le temps qu'elle mette bas. "Elle est très sensible, et un peu de compagnie ne lui ferait certainement pas de mal" Du coin de l'oeil, il observait Neverland qui s'approchait doucement du seau, toujours aux aguets. Un mouvement de la part d'Ewa ou Losian, et il partirait certainement dans le sens contraire...
MessageSujet: Re: Ce n'est pas facile de réapprendre à vive - LOSIAN Ce n'est pas facile de réapprendre à vive - LOSIAN EmptyLun 12 Nov - 19:16





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J'étais finalement assez à l'aise. Après tout il faisait parti d'un monde que j'appréciais et il n'avait rien de dangereux. Pendant un instant, mes pensées s'envolèrent vers Mary. Si elle avait été à ma place, elle aurait surement joué de tout son charme pour tenter d'amadouer Losian. Tout simplement parce qu'il était pile dans son type. brun, musclé, de jolis yeux. Bref, il avait de quoi être attractatif, mais je n'étais pas du genre à trouver quelqu'un de charmant. Disons que c'était assez ennuyeux, le plus souvent je passais mon temps dans le crottin de cheval. Alors finalement, j'étais loin de rechercher quelqu'un pour partager ma vie. Pas du tout même, non, c'était la dernière chose que j'avais en tête. La seule chose qui me plaisait chez lui, c'était sa froideur, il ne me plaignait pas et c'était ce que je recherchais, je n'avais pas envie qu'on passe son temps à me regarder avec désaroi avant de demander si ce n'était pas trop dur, si ça allait. A votre avis, est ce que je vais bien? j'ai tout perdu mais merci la vie est belle. Je sais bien qu'il n'y a rien de mauvais dans ses paroles, les gens cherchent tout simplement à aider, mais franchement qu'ils s'occupent des problèmes qu'ils se trouvent chez eux et pas chez les autres. Bref, de toute manière je n'avais jamais aimé qu'on s'occupe de moi, j'aimais la tranquillité et la solitude et mon accident n'avait rien arrangé. Ma mère détestait ce côté de ma personnalité, pour elle j'avais un problème, et elle avait peut être raison, j'avais peut être un problème. Mon regard ne lachait pas l'étalon pie, j'observais chacun de ses mouvements, chacune de ses respirations. J'avais toujours peur qui lui arrive quelque chose, il était déjà dans un sale état, et je ne pouvais cessé de m'inquièter. Il risquait de se blesser, casser une cloture, se pèter une jambe et il risquait aussi de blesser une personne. Heureusement, tout semblait assez bien fait pour que Never ne se fasse pas mal et ça me soulageait. La vie que m'offrait le ranch était paisible, il n'y avait pas beaucoup de choses à faire et finalement ça ne me faisait pas mal de déconnecter un peu de ma vie citadine. Ma mère n'aurait jamais pu survivre ici, je comprenais la raison qui l'avait poussé à partir. De toute façon, on se serait surement entretuer si elle était restée. Elle n'avait jamais rien compris aux chevaux et ce n'était pas aujourd'hui que ça allait commencé. "Ok" repondis je quand il évoqua la ponette. Je me souvenais du prénom marquait à la craie sur la petite ardoise qui était accroché contre la paroi du box. La petite ponette risquait donc de me prendre du temps et j'étais déjà impatiente de la retrouver dans son box. Never était en phase d'approche, alors je me contentais de rester totalement immobile, la dernière chose que je voulais faire, c'était lui faire peur.
MessageSujet: Re: Ce n'est pas facile de réapprendre à vive - LOSIAN Ce n'est pas facile de réapprendre à vive - LOSIAN EmptyLun 12 Nov - 20:09





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Losian avait beau trouver que ce qui était arrivé à la jeune femme était quelque chose de tragique. Devoir regarder son amie mourir, et par la suite se retrouver en fauteil roulant, de voir son cheval qui n'était plus qu'une ombre de lui-même. Cela devait être affreux pour elle. Mais ca le devait être encore plus lorsque tout le monde passait son temps à vous plaindre. Après tout, il est difficile de tenter de se resaisir quand tout le monde résumait votre existence à un seul évenement, ou à son fauteuil roulant. C'était quelque chose que Losian n'avait pas envie de faire. Si la jeune femme voulait se faire plaindre, qu'elle aille voir ailleurs. Mais il savait également que s'il était dans sa position, il ne voudrait pas que tout le monde le regarde différemment à cause de cela, D'ailleurs Losian avait bien du mal à imaginer une vie sans pouvoir s'occuper des chevaux, sans pouvoir les travailler. Cela était tout simplement une des pires choses qui pouvaient arriver à un cavalier. Il pouvait donc s'imaginer du moins un peu ce que la jeune femme devait ressentir, et c'était pour ca qu'il avait accepté sa proposition de s'investir un peu dans la vie du ranch. Enola était une ponette calme et elle avait aprise à être respecteuse. Même en fauteuil, la jeune femme ne risquerait donc rien en sa compagnie. Et la ponette semblait l'apprécier. Ca lui semblait donc être une bonne solution. Après, ils pouvaient toujours voir comment ca se passait entre les deux pour voir s'ils changeaient quelque chose, s'il la laisserait s'occuper d'un autre cheval. En tout cas vu comme Ewa parlait de Neverland, elle aimait poupouner les chevaux,et autant dire que cela semblait être parfait pour Enola.
Neverland s'approcha doucement du saut. Il s'arrêtait après presque chaque et scrutait son environnement, et plus précisemment les deux humains qui se tenaient à la clôture. Sans doute que cet exercice semblait bien bête aux yeux de beaucoup, mais Losian souhaitait que le cheval associe de nouveau les hommes à quelque chose d'agréable. La nourriture en occurence. En tout cas, le cheval mit bien longtemps avant d'atteindre le seau. Un cheval normal aurait tout simplement plongé sa tête dedans, la relevant peut-être de temps à autre. mais Neverland n'était pas un cheval normal, ou du moins il ne l'était plus. C'était déjà un exploit s'il prenait une bouchée, vu qu'il sursautait au moindre bruit anormal, au moindre mouvement. Acoudé contre la clotûre, Losian restait immobile et observait l'animal du coin de l'oeil. Il n'avait pas eu besoin de dire à la jeune femme de rester silencieuse, elle semblait l'avoir compris d'elle-même. Le cheval était à une dizaine de mètres d'eux, mais pour le moment, cela semblait vraiment être la distance minimale qu'il lui fallait. Doucement ils allaient la retrécir, mais ils allaient avoir le temps.
A vrai dire, il était bien incapable de dire combien de temps avait passé jusqu'à ce que Never ait enfin fini de manger sa ration. Le temps n'avait pas vraiment d'importance dans ce genre de situation. Il fallait savoir être patiente, et se contenter de très peu.
MessageSujet: Re: Ce n'est pas facile de réapprendre à vive - LOSIAN Ce n'est pas facile de réapprendre à vive - LOSIAN EmptyVen 16 Nov - 18:12





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M'occuper des chevaux, j'aimais ça, c'était ma vie, tout simplement. Et cet accident me l'avait enlevé. Alors si je pouvais tout simplement m'occuper de la ponette, ça allait me faire du bien. Evidemment, ça n'allait pas me prendre tout mon temps, mais j'étais du genre à apprécier le temps qui passe. Je me connaissais donc assez pour savoir que j'allais prendre mon temps pour la brosser, m'occuper d'elle, la sortir en longe pour aller brouter et la sortir de son box, même si elle était surement plus souvent en paddock qu'en box. En tout cas, je me sentais assez à l'aise au ranch, même si il m'arrivait bien souvent d'être assez géné de me trouver sur le chemin d'un cheval ou d'obliger un des employés à me bouger pour dégager la voie. Bref ma présence devait tout de même être génante pour la plupart des personnes qui vivaient ici. J'essayais donc de me faire la plus petite possible dans l'unique but de ne pas déranger. J'étais du genre à prendre mon temps, à tenter de ne pas croiser trop les personnes que je connaissais pour être tranquille. Alors évidemment qu'on m'observe pour se demander qu'est que je foutais là, ça me dérangeait. J'étais génée de la situation, surement encore plus que d'être en mobilité réduite. En tout ça aidait, je n'avais aucune difficulté à rester immobile durant toute la période ou l'étalon mangea sa ration. Il était sur l'oeil, observé le moindre mouvement, près à décamper. Un instant je crois même qu'il ma regardait avant de reporter son regard sur sa ration, mais ça c'est finalement une idée que j'ai du avoir, et pas la réalité. Une fois sa ration finit, il nous observa quelques secondes avant de repartir à l'opposée, dans son coin. D'une certaine façon, je le reconnaissais un peu. Il avait toujours eu cette tendance à être pénible, assez hautain, comme s'il aimait montrer qu'il avait le pouvoir. Même si avec moi, il avait toujours été différent. En tout cas l'étalon semblait en forme, même si ce n'était pas la grande forme. Je voyais tout de même une jolie évolution, même si ce n'était pas phénomènale. Pour moi, c'était déjà quelque chose. Never ne semblait pas décidé à coopérer. Il avait toujours eu un côté assez exclusif, souvent il se montrait agressif avec quiconque m'approcher. Ce compotement m'avait souvent géné mais aujourd'hui je donnerais tout pour le voir sauter au visage du premier inconnu passant à côté de nous, il n'y avait même plus de nous pour le moment. Mon regard se posa sur Losian, à vrai dire je ne savais pas vraiment s'il avait prévu une suite, je ne voyais pas ce qu'il pouvait faire de plus aujourd'hui. Quand à moi, et bien je n'avais pas vraiment mon mot à dire. Alors j'attendais, silencieuse...
MessageSujet: Re: Ce n'est pas facile de réapprendre à vive - LOSIAN Ce n'est pas facile de réapprendre à vive - LOSIAN EmptySam 17 Nov - 16:32





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Dans le travail de Losian, il fallait savoir se contenter de peu, voir même très peu par moment. Du moment où on tente d'aller trop vite, de brusquer l'animal, on perd finalement plus qu'on n'en gagne, et bien souvent il faudra recommencer une grande partie du travail. Pour l'instant, son "travail" avec Neverland consiste tout simplement à observer l'animal, et bien sûr l'amener peu à peu à accepter leur présence. C'est peu, très peu même, et pourtant c'est sans doute l'étape la plus importante. Losian aime prendre du temps pour apprendre à connaitre ses nouveaux protégés, apprendre sur leurs manies, leurs phobies, bref tout ce qui rend chaque cheval spécial. Mais dans le cas de Neverland, le cheval est bien trop traumatisé. Il n'a pas seulement UNE phobie, mais il est tout simplement traumatisé par tout. Une fois qui tombe, une branche qui craque, et voilà qu'il sursaute pour courir à l'autre bout du près, aussi loin du danger qu'il le peut. Ce n'est pas vraiment le genre de phobies qu'on guéri en deux ou trois semaines. Non, cela allait certainement prendre des mois, et encore, ce n'était pas vraiment sûr de réussir. En tout cas, sur un point il est bien d'accord avec la jeune femme : ce cheval ne mérite nullement à être envoyé à la boucherie. D'après les récits, il a tout fait pour tenter de protéger sa cavalière, même s'il n'avait eu aucune chance de réussir. La moindre des choses qu'il mérite est donc qu'on lui donne la même chance, qu'on se batte pour lui, qu'on lui aide à réapprendre à vivre. Sans doute qu'il ne va plus jamais être comme avant, que cet accident laissera des traces, mais Dorian était certain qu'il pouvait au moins l'ammener à vivre normalement. Après ce n'était pas vraiment sûr que ce cheval repose de ouveau un sabbot sur un terrain de concours. De toute manière, ce n'est pas l'objectif principal, du moins pas pour Dorian.
En tout cas, le cheval commencait à faire des progrès. Minimes, mais ils étaient tout de même là. Une fois que Never avait fini de manger et était reparti au fond de son près, Dorian se faufila entre les barres en bois et entra dans le près. Il marchait doucement, ayant toujours un oeil sur le cheval. Au départ, Neverland avait attaqué quiconque qui entrait sur son près. Voilà un autre point sur lequel il avait fait des progrès, puisque désormais, il acceptait que Dorian vienne poser le seau de nourriture et qu'il le reprenne une fois vide. Le cheval était prêt à bondir, ses muscles étaient tendus, mais il ne faisait rien si ce n'est observer Losian. Une fois qu'il avait attrapé le seau, ce dernier ressortit du près comme si le cheval ne l'interessait pas. Bien sûr, ce n'était pas vrai, mais il cherchait simplement à faire comprendre à Neverland qu'il ne lui ferait rien. C'était au cheval de chercher le contact, pas à lui, et pour le moment ils étaient encore loin d'être arrivés à ce point.
"Tu veux retourner aux écuries ou rentrer ?" Pour une fois, Losian faisait un effort pour être poli. Si elle voulait retourner aux écuries, alors il l'accompagnerait puisqu'il avait encore du travail à y faire. Et puisqu'elle semblait vouloir retourner avec les chevaux, autant profiter du chemin pour obtenir quelques informations supplémentaires sur le cheval. "Comment il était avant l'accident?" En règle générale, Losian préférait travailler à partir de ses propres observations, mais dans ce cas, cela ne semble sans doute pas être mal d'avoir plus d'informations sur le cheval, comment il se comportait avant l'accident et ce genre de choses. Bien sûr, ce genre d'informations sont toujours à prendre avec des pincettes, mais qui sait, peut-être qu'elle pouvait dire quelque chose qui pourrait s'avérer utile dans le futur.
MessageSujet: Re: Ce n'est pas facile de réapprendre à vive - LOSIAN Ce n'est pas facile de réapprendre à vive - LOSIAN EmptySam 17 Nov - 18:31





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"Tu veux retourner aux écuries ou rentrer ?" La voix de Losian me sortit de mes pensées. J’avais toujours cette affreuse manie de partir avec mes pensées. C’était un peu ce qui énervait la plupart des gens qui me côtoyaient. Ce n’était pas du désintérêt à leur égard, mais je pensais beaucoup et bien souvent j’en oubliais que je n’étais pas seule. A croire que j’étais faite pour vivre dans un monde sans personne. Mais cette idée n’était pas non plus la plus attrayante qui soit. Cela sonnait un peu comme une prison. Certes je n’étais pas quelqu’un de très sociable mais j’étais bien incapable de vivre toute seule. D’ailleurs je crois bien qu’on doit finir par devenir fou. Ne parler à personne, voir les jours défiler en sachant qu’on est complètement seul, que personne n’est la pour vous. J’ai beau renier beaucoup de chose, je sais que ma mère est là pour moi, même si elle ne me comprend pas. Elle ferait tout pour moi et d’une certaine façon ça me rassure. Car je ne suis pas seule. A Vrai dire je suis assez surprise qu’il m’adresse la parole. Pendant un moment j’ai cru qu’il allait partir sans dire un mot ou qu’il allait reste près de la barrière pendant des heures. Heureusement il ne semble pas en avoir décidé ainsi. A vrai dire je ne sais pas vraiment, je n’ai pas envie de rentrer chez moi pour retrouver mon lit et mon livre, cela risque d’être bien trop ennuyeux. Dans les écuries, mon fauteuil est assez gênant, mais en y réfléchissant je préfère sans aucun doute l’odeur des écuries à la solitude que m’offre mon logement. La mère de Losian m’a souvent invité à diner, mais son fils ne s’y montre jamais. Cela ne me gêne pas, je comprends tout a fait qu’il est d’autre chose à faire. Mais d’une certaine manière, il est un peu le seul avec qui j’ai des contacts. « Les écuries, je peux toujours m’occuper d’Enola » Une ponette pleine, voila de quoi attirer mon attention. Vu le cas Never, je fais avoir la chance de la voir pouliner, ce qui m’enchante déjà. C’est toujours une jolie expérience que d’assister à une naissance, voir le poulain se hisser sur ses jambes, tomber puis recommencer jusqu’à réussir enfin à atteindre le lait tant attendu. Alors oui les écuries me semblent parfaites, c’est l’endroit ou je veux être. Peut être pas l’endroit ou les autres veulent que je sois, mais c’est celui que j’ai choisi. Rapidement je fais tourner le fauteuil. Il m’a beau avoir poussé je sais aussi avancé par moi-même, même si cela s’avère assez compliqué sur les chemins du ranch, mais on s’y fait bien que ça demande une certaine concentration.
"Comment était il avant l'accident"Un léger sourire se dessine sur mon visage. Never reste mon sujet de prédilection. « Hé bien, un cheval exceptionnel, très fier, avec un côté assez possessif, il était toujours collé a moi, souvent agressif quand on s’approchait de nous, j’étais un peu sa propriété. Il a toujours eu du caractère, Never ce n’est pas un cheval qu’on peut forcer, ce qu’il faisait c’était parce qu’il avait décidé de le faire et le jour où il ne voulait pas…et bien il ne voulait pas, j’acceptais. Il adorait se faire chouchouter, je pouvais le brosser pendant des heures. C’est aussi un gros flemmard qui peut dormir étaler comme une crêpe dans un pré pendant plus de deux heure et il bouffe pour4. Il a toujours détesté les hommes mais ça je crois que c’était pour qu’on ne lui vole pas la vedette car oui il aimait se faire voir. » Étrange de parler comme ça d’un cheval, mais c’était bien ainsi qui l’était. « Et il aimait sauter… il adorait ça. En troupeau il était dominant, mais c’est un étalon »
MessageSujet: Re: Ce n'est pas facile de réapprendre à vive - LOSIAN Ce n'est pas facile de réapprendre à vive - LOSIAN EmptyDim 18 Nov - 11:51





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Très tôt Losian avait décidé qu'il voulait dédier sa vie aux chevaux, et depuis pas un seul instant s'était écoulé où il aurait regretté cette décision. Bien sûr, une telle vie n'est pas toujours simple, loin de là même, mais il considérait que ca en valait largement la peine. Il donnait beaucoup aux chevaux qui se trouvaient sur le ranch, mais ils donnaient beaucoup en retour. On pouvait prendre n'importe quel de ses chevaux, si Losian leur demanderait de traverser un mur de feu, ils le feraient. Il avait gagné leur confiance. Et ce que beaucoup ont tendance à oublier, c'est que c'est une chose réciproque. Bien sûr, les chevaux ne sont pas des humains, mais cela ne change rien au fait qu'il faut tout de même mériter leur confiance, ils ne l'accordent pas à n'importe qui. Sans doute est-ce pour ca que Losian apprécie autant la compagnie des équidés : il n'y a rien de faux dans leur façon d'être. S'ils vous aiment, ils ne montrent, mais également dans le cas contraire. Ils sont incapables de feindre d'apprécier quelqu'un dans le seul but de profiter de lui. Ils étaient bien plus honnêtes que les hommes, et c'est sans doute un point que Losian a en commun avec eux. Il n'a aucun mal à faire comprendre aux personnes qu'il ne les apprécie pas, sans doute même qu'il est un peu trop franc à ce sujet, mais il s'en moque bien. Dans la vie, on ne peux pas apprécier tout le monde de toute manière, alors autant éviter de faire semblant. Quant à la jeune femme... Et bien, Losian n'irait sans doute pas jusqu'à dire qu'il appréciait sa compagnie, mais il devait tout de même avouer qu'elle était moins gênante qu'elle ne l'avait pensé au départ. Peut-être était-ce parce qu'ils avaient plus en commun qu'on ne pouvait le penser au premier regard... Il suffisait par exemple de voir le sourire ou le regard brillant de la jeune femme quand elle parlait de Neverland pour comprendre qu'elle aussi ne vivait que pour les chevaux. Et il devait avouer que d'une certaine manière, cela la rendait attachante. D'ailleurs si elle ne tiendrait pas sincèrement au cheval, il ne l'aurait sans doute pas laissé assister à ses approches de Never.
A vrai dire, Losian a toujours eu cette manie de vouloir apprendre le plus possible sur le passé d'un cheval avec qui il travaillait. Parfois c'est dans les détails qui semblent anondins que l'on pouvait trouver la clé, la petite chose qui vous permet d'établir une certaine relation avec le cheval. Bien sûr, ces informations sont en général à prendre à la pincette, car rares sont ceux qui savent bien observer, et encore plus rares ceux qui savent interprêter correctement ce qu'ils observent. Le visage de Losian resta sans émotion pendant qu'il écoutait ce que lui racontait la jeune femme. A vrai dire, s'il y avait une chose qu'il n'appréciait pas, ce sont bien les chevaux qui se montrent agressifs sans vraiment de raison. Chaque cheval a son caractère, et il faut le respecter. Mais il faut aussi leur apprendre qu'il y a des limites. Un cheval agressif - peut importe la raison pour laquelle il se comporte de la sorte - peut-être un danger pour son entourage. Mais il préférait garder cette reflexion pour lui. De toute manière maintenant quand Neverland se montrait agressif, c'est tout simplement parce qu'il est terrorisé. Si on arrive à lui prendre cette peur, le reste allait certainement s'arranger. Tout reposait donc sur le 'si'. D'ailleurs la jeune femme venait de terminer son récit quand ils arrivaient aux écuries. Et puisqu'il commencait à faire froid, le jeune homme décida de faire un effort. Il avait prévu de faire une petite pause, le temps de boire quelque chose de chaud. "tu veux venir boire quelque chose ?" Il faisait un effort pour tenter d'être sociable, après tout elle aussi avait du avoir froid,
MessageSujet: Re: Ce n'est pas facile de réapprendre à vive - LOSIAN Ce n'est pas facile de réapprendre à vive - LOSIAN EmptyDim 18 Nov - 12:59





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Elle espérait que son petit discours allait réussir à l’orienter. Elle se doutait que connaitre le cheval devait tout de même aider pour les soigner. Never n’avait jamais été un cheval compliqué, c’était un bon cheval, particulier mais sympathique et elle l’adorait. Elle voyait bien la peur dans ses yeux, et elle se sentait particulièrement inutile de ne rien pouvoir faire. Si l’accident ne m’avait pas tant broyé, j’aurais surement essayé par moi-même. J’étais patiente, et j’aurais été en mesure d’attendre qu’il soit prêt à coopérer de nouveau. Le problème c’est que j’étais même incapable de rentrer dans un box, alors de là à soigner un cheval aussi perturbé que Never. Non ce n’était pas possible. Je sais que c’est lui qui m’a sauvé.. Il a pris le choc principal, c’est lui qui a tout encaisser et je me suis toujours dit qu’il avait fait ça pour moi, dans l’unique but que ce camion ne me touche pas. Alors je ne comprenais pas pourquoi, il réagissait ainsi, le choc avait dû être terrible. Peut-être qu’il m’avait oublié, une genre d’amnésie. Je me moquais bien qu’il ressaute. Vu ce qu’il avait dû subir, revenir sur un terrain de concours je ne l’avais même pas en tête. En fait je n’espérais même pas le remonter. De un j’étais dans un fauteuil et de deux je préférais qu’il soit libre désormais, qu’il ne vive plus ce qu’il avait vécu. Non, je l’imaginais plus en troupeau à se la jouer étalon. Mais je voulais tout de même qu’il redevienne normale, ou du moins manipulable, pour sa propre sécurité mais aussi pour celle des autres. Bref, j’étais contente de ce petit moment, rien de très nouveau, mais au moins j’avais pu y assister et c’était une première. Au moins, il mangeait, et c’était quand même important, il n’allait pas mourir de faim et ça me rassurait. L’hiver arrivait logiquement je le tondais, c’était donc la première fois que je le voyais aussi poilu, un vrai nounours, mais plonger mes mains dans sa robe était devenue impossible. Rentrer fut finalement assez facile, je commençais à l’habituer au fauteuil et donc à le faire rouler. Il m’arrivait même de m’amuser à tenter de battre des records de vitesses, mais ça c’était dans mon intimité, quand je tentais de me dire que je pouvais encore faire des choses de mon corps. Mais bon, je n’étais pas non plus handicapé, non… je devais juste attendre que mon corps retrouve assez de force pour me tenir sur mes jambes, mais pour le moment c’était encore trop difficile. "tu veux venir boire quelque chose ?" Je m’apprêtais à rentrer dans les écuries quand la voix de Losian m’interpella. Mon regard se posa sur lui, en fait j’avais froid, et boire quelque chose me tentait bien. « Oui, j’aimerais bien »

Le club house n’était pas très loin , il était en tout cas assez proche pour que je puisse y aller sans aide… Pour une fois, pas de marche, je pouvais donc rentrer sans que l’on me pousse. Par contre pour ce qui était de la porte, c’était plus compliqué. Ce fut donc Losian qui s’occupa de m’ouvrir le passage tandis que je m’engouffrais dans le petit chalet. « Il fait bon » C’était la première chose que j’avais ressenti, la chaleur et ça faisait du bien. J’enlevais donc rapidement mon manteau et le déposait sur une chaise avant de poser mon regard sur des photos … avec des chevaux bien entendu. « C’est toi ? » finis je par demander en pointant une photo d’un petit garçon avec un poney.
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